« L’Eurasie à vélo », chronique

Publié le 25/05/2022

28 ans jour pour jour après mon départ à vélo de Genève pour Toyko le 12 mars 1994, retrouvez en tout temps les 74 articles de ma chronique L’EURASİE A VÉLO (de la brève à la pleine page, moins les photos) que j’ai publiés dans La Tribune de Genève entre le 4 juillet 1994 et janvier 1998. (PS: Les titres et intertitres sont de la rédaction).

Introduction du journaliste Philippe Rodrick, Tribune de Genève du 4 juillet 1994:

UN GENEVOIS DÉCOUVRE L’EST SUR SON DEUX-ROUES. IL ROULE VERS LE JAPON

Pendant l’été, Claude Marthaler nous raconte chaque jour un épisode de son épopée vélocipédique. Il roule vers le Japon.

Le samedi 12 mars, vers 10 heures du matin, Claude Marthaler enfourche sa bicyclette devant le Café de la Plaine-Lune. En s’engageant ainsi sur l’avenue du Mail, il donne les premiers coups de pédale qui doivent le conduire, un jour, dans l’Empire du soleil levant. Entre deux cols et deux crevaisons, les vrais plaisirs du vélo, ce Genevois va nous raconter chaque jour, pendant tout l’été, ses folles aventures.

Claude Marthaler roule sur un mountain-bike de 16 kilos à vide. Chargée, sa monture pèse entre 60 et 75 kilos. Cet éducateur de 33 ans passe souvent pour un fou. Il n’en est pourtant pas à sa première expédition. Entre 1988 et 1991, il a poussé la balade jusqu’aux Indes. Il a même affronté quelques côtes himalayennes.

« Le mal dont j’ai le plus souffert, c’est la carence alimentaire. Entre les choux, le riz et les patates, j’avais du mal à recouvrer des forces tous les jours » relève le voyageur. Grand, brun, bien balancé et forcément muni de mollets d’acier, Claude Marthaler découvre ainsi le monde en pédalant. Il compte atteindre Vladivostok ou Shanghai d’ici deux ans. De là, il prendra le bateau pour le Japon avant de prendre l’avion pour revenir au Café de la Plaine-Lune. « Mais je n’ai pas du tout l’intention de réaliser un exploit sportif. Pour moi, le vélo est d’abord un moyen de communication. Il permet de rencontrer les gens sans les déranger », explique le cycliste.

Claude Marthaler va partager ses aventures, ses bonheurs et ses tristesses avec les lecteurs de La Tribune. L’épopée commence aujourd’hui aux Pâquis et se poursuit sur les routes fribourgeoises. Mais le héros continuera sa route en Hongrie, goûtera aux raviolis ukrainiens et frôlera la mort sur la route d’Odessa.

PH. RO.

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