Noroeste argentino # 3: érosion

Publié le 18/10/2019

Ruta 9, plein nord, le vent s’empare de l’immensité salée, tue tous les mythes

Les signes humains ne résistent ni au temps, ni à la tempête : arrêts de bus couverts de slogans électoraux ou religieux,

sanctuaires de gauchos vénérés,

mais les paysages ne sont jamais innocents: la voie de chemin de fer fut condamnée par les années Menem (1989-1999). Le peso prétendait se hisser à la hauteur du dollar, chronique d’un saccage annoncé, le président offrit la route à un ami propriétaire d’une entreprise de camions…

Abandon des gares, les bâtiments les plus solides:

Aujourd’hui, le vent siffle sur l’acier. Les deux rails de la géographie et de l’histoire se confondent

Quand la route nous permet encore de nous perdre. Mais d’où nous vient cette fascination pour la ruine?