Noroeste argentino # 1: A comme acclimatation

Publié le 28/09/2019

Mon voyage commence sous de bons auspices. En atterrissant à Salta, j’ai pu inopinément présenter 20′ de mon diaporama du tour du monde au Foro Argentino de la bicicleta, mais surtout apprécier la vivacité de la communauté nationale des cyclistes, leur sens de l’improvisation et leur chaleur humaine.

Ce qui m’a le plus impressionné, dans un pays qui connaît actuellement une inflation de 19%, fut la présence de nombreux jeunes cyclonautes, sans le sou, qui parcourent pourtant leur pays ou leur continent juchés sur des bicyclettes d’occasion, avec pour sacoches des bidons d’huile!

Une approche graduelle du relief et la formule magique de dulce di lecce, de feuilles de coca et de thé chaud, me permet à force de patience, de traverser sans mal d’altitude ces paysages d’une ampleur extraordinaire. Départ vers les hauteurs, de l’Hornocal (4254 m) puis

du Condor (3884 m). Le sens de l’exagération des Argentins leur attribue à chacun, une centaine de mètres de plus. Qu’importe! La descente est prodigieuse. La lumière de fin de journée tamise le relief volcanique . Une infinité d’épingles à cheveux m’emportent vers les Yungas.

Et, tout au bout de la piste, Iruya (2739 m) , 2000 âmes et son église de 1775, encastré dans un relief saisissant.