Lettre à Vélocio

Publié le 24/06/2023

Le yak est depuis sa création un fidèle contributeur au mook Cycle!. Dans le dernier numéro (juin 2023), il évoque sa maladie et écrit à l’incontournable pionnier Vélocio (1853-1930), l’un de ses héros. Lisez plutôt:

La morsure du temps

Tout avait commencé comme une furieuse idée de fugue printanière. Je m’apprêtais à pédaler sur les traces de Paul de Vivie (1853-1930) dit Vélocio, suivant une invitation suggérée dans la biographie écrite par son arrière-arrière petit-neveu Charles1. Allez, juste une bagatelle de 500 km entre Lyon et le massif du Caroux reliant huit lieux emblématiques où les afficionados avaient apposé une plaquette à la mémoire du maître, mais la guerre du crabe2 s’était déclenchée trop tôt, à la conquête de mon minuscule organe qui réduisit abruptement le vaste monde à la taille d’une noix de Grenoble.

L’ennemi s’était infiltré sournoisement et tapi depuis un temps indéfini quand en janvier 2023, un spécialiste l’a débusqué. La traque ne faisait que commencer. Le traître colon s’étant multiplié, il assurait désormais ses arrières dans mes os iliaques. Ses pinces le rendaient indélogeable. L’évocation même de son nom était aussi dévastateur que Gengis Khan. Il fallait utiliser la bombe atomique, ce qui annonçait de fâcheux dégâts collatéraux. Je m’étais rarement senti si vulnérable à la morsure du temps.

J’ai aussitôt repensé à la tumeur testiculaire de Lance Armstrong. Son alibi de crabe lui permit de masquer son usage croissant de produits dopants et finit aussi, dans l’imaginaire collectif, par attribuer l’origine du cancer à toutes les pratiques du cyclisme, à tel point que mon entourage soupçonnait l’innocente bicyclette d’en être la cause… J’aurais tout simplement trop cyclé3 ! Mais bien vite, j’ai resongé à Peter Zheutling, l’arrière petit-neveu d’Annie Cohen Kopchovsky (alias Annie Londonderry), celle qui réalisa le premier tour du monde féminin à vélo en 1894. La découverte fortuite de l’incroyable destin de son aïeule coïncida avec le dépistage de son propre cancer de la thyroïde. Son médecin lui prescrit de pédaler et il plongea aussitôt la tête dans le guidon. Chaque coup de pédale asséné, chaque mot griffonné (Zheutling est journaliste), lui permirent de recouvrir la santé et de remonter le temps. La roue et la plume conjureraient son sort.

Figure tutélaire

La bicyclette fait de vous un heureux ; quelqu’un de libre en tout cas,de nouvellement libre et c’est insondable et exquis ce sentiment. (Charles-Albert Cingria)

Cher Vélocio,

Je ne sais pas ce qui ma pris ce matin, mais l’envie était plus forte que tout de combler cette douloureuse impossibilité de te rencontrer en chair et en os. Je t’écris donc cette lettre comme on lance une bouteille à la mer, à saute-temps dans l’outre-monde. Quelque chose d’insistant me dit pourtant que sur ton vélo céleste, tu l’a bien reçue, car même à l’allure où tu pédales encore, l’imagination me permet de te rattraper ! J’ai tout simplement rêvé de te savoir plus proche, véloçant à tes côtés, sur l’infini « laboratoire de la route » comme tu aimais à l’évoquer. En ta compagnie d’oncle bienveillant, nous aurions formé une infatigable paire, sillonnant toute les chemins de l’hexagone, toi le précurseur de la randonnée longue distance qui réalisa des « premières », notamment en montagne ! Ta hardiesse recelait autant de volonté que de douceur.

Après tout, je n’avais réalisé que le tour du monde à vélo, tu avais accomplit bien plus : le tour du monde du vélo. L’explorant inlassablement, tu as arboré toutes les casquettes du cyclisme, sauf peut-être celui de la compétition (encore que) : tour à tour cyclotouriste impénitent, marchand, constructeur, inventeur, journaliste, écrivain, propagandiste, vélosophe, que n’as-tu pas réalisé pour le vélo ? Tout en étant un précurseur du végétarisme (alliant le sport en plus) ! Ton engagement ad vitam fut une mission de bons auspices. Sois en certain, comme deux volcans, nous brûlons du même feu sacré, du même souci d’exemplarité, de cette étrange « bicyclettite », un inguérissable mal qu’on attribua à Alfonsina Strada, la seule femme qui participa et boucla le Giro d’Italie, en 1924.

C’est à hobby-horse (double sens de grand bi et de passe-temps) que l’art de pédaler est entré dans ta vie. Mon existence, tout comme la tienne, gravite autour de la petite reine qui constitue une solide fondation de l’être. Qu’auraient été nos vies sans la géniale invention du vélo ?

Depuis l’enfance et sans le savoir, au chant de mes roues, je n’avais fait que fidèlement cultiver ton état d’esprit, en me cantonnant toutefois au seul cyclotourisme, là où « l’âme et l’esprit se retrempent », mais que diable, le monde est suffisamment vaste pour engloutir plusieurs vies et le vélo, en grand seigneur, ne reconnaît aucune frontière! Bien remplie mon existence jusque-là, en fort modeste contribution pourtant, eu égard à ton grand-oeuvre. Tu es un arbre à palabres, un chêne contre lequel s’appuient nos bicyclettes et dont l’ombre protectrice et généreuse nous abrite toutes et tous rassemblé(e)s en une indéracinable confrérie, nous autres, tour à tour alpinistes à roulettes, cyclettistes, veloceman-touristes, vélo-touristes, cyclotouristes, cyclonautes, voyageurs à vélo, errants à deux roues et j’en passe…

La confrérie des cyclotouristes

Lourdement chargés, les cyclos s’allègent du côté de l’âme, plutôt du type baobab, avec les racines dans le ciel. Contrairement aux automobilistes, ils ne possèdent aucune carapace et cultivent leur noyau dur à l’intérieur d’eux-mêmes4. Ils s’imprègnent du monde, quand les conducteurs s’en coupent et le souillent. Leurs sacoches emplies à hauteur de leurs forces est le prix de leur liberté. Leur équipement leur permet de s’arrêter quand bon leur semble, pour cuisiner ou bivouaquer là où plus personne n’en prend la peine. Ils décochent de subversifs coups d’oeil. Rien ne leur échappe.

Comme tant d’autres voyageurs à vélo, je me suis nourri aux écrits de mes aînés un brin plus âgés que moi et aime à me considérer comme un simple maillon naturel d’une longue « chaîne de transmission ». N’est-ce pas là le secret même de la bicyclette? Je demeure un indécrottable romantique à deux roues, de ceux qui se reconnaissent dans les propos de Maxime Aumon5 : « Que reste-t-il à découvrir sur cette planète exploitée, cartographiée jusqu’au dernier centimètre carré ? Géographiquement, à peu près rien. Poétiquement, à peu près tout. (…) Il ne s’agit plus de partir à la recherche de terres vierges, mais de trouver de nouveaux cheminements; il ne s’agit plus d’atteindre un but précis, mais d’inventer d’autres histoires. »

Avant tous les autres, tu l’a toujours été. Tu « touristais » déjà à deux roues, alors qu’aujourd’hui ce verbe a disparu de la circulation et que le mot dérivé est devenu disgracieux jusqu’à l’injure. De ta bouche, la langue de Molière s’enorgueillit depuis 1888 du mot « cyclotouriste ». Tu es devenu incambriolable comme un véritable écrivain, car tu avais vite compris qu’on entre en cyclisme comme en religion, plus prompte à te rafraîchir à l’eau claire des fontaines qu’à jouer à la grenouille de bénitier : avec une foi de charbonnier à franchir les montagnes, une force insoupçonnable à t’arracher à la gravité, à l’étendue, à notre finitude. Pressentant avec justesse que le monde tournerait bien plus rond si nous étions tous de vrais entrepreneurs de soi, des cyclotouristes. Comme l’écrivit Marc Augier6 « Le cyclisme est un humanisme ».

Amateurs jusqu’au bout des ongles, nous nous livrons corps et âme pour rayonner à la folie, assez timbrés pour comprendre que le vélo à l’état pur ne nécessite aucun « accélérateur instantané », extrait de noix de kola, EPO ou autres, puisqu’il est La véritable drogue pour vivre son trip7, (voyage) plus vrai que nature, sans avoir recours aux paradis artificiels. Lance est un calculateur, un lâche, un tricheur, un truand qui flingue ses adversaires en pleine montée. Et surtout : un fossoyeur du vélo. Toi, tu a été un sorcier, un chamane, un alchimiste, un inspirateur, découvrant la véritable nature de l’homme. Placé cul sur selle, un tel véhicule suffit en lui-même à halluciner son nouveau-né:l’homos cyclus !

Tiens donc, pour exister pleinement et conserver son équilibre, qui du vélo ou du cycliste s’appuie le plus contre l’autre ? L’écoulement du temps n’y fera rien, c’est toujours la même question ouverte aux quatre vents. Pour ma part, je ne suis pas loin d’imaginer que le vélo s’humanise à force d’usage et qu’en véritable « exosquelette »8, celui-ci nous bicyclettise. Le philosophe Gilbert Simondon soutient d’ailleurs que les objets techniques contiennent de l’humain en eux, qu’ils ont, d’une certaine manière, incorporés par le geste technique, mais aussi l’histoire, l’économie, le social et la religion9. Dans l’hilarant Le Troisième Policier, l’on croise des policiers ferrés de théorie atomique selon quoi « les gens qui passent leur vie à bicyclette voient leur personnalité confondue avec celle de l’engin (…) et dont la principale obsession est de traquer les bicyclettes ayant un taux élevé d’humanité »10…Car comme seuls les cyclistes le savent intuitivement : le vélo touche à d’autres mondes…

Les corps en tête, les cœurs en fête

Tu enfourchas ton premier grand bi à 28 ans, l’âge auquel je parti vers l’Est pour mon premier véritable voyage11 sans durée ni destination imparties. Une expérience fondatrice, un coup de foudre, le flash. Dès 1894, tu créas un service de coursier à vélo nommé « L’Express-Cycliste » à l’usage des entreprises et des particuliers « qui auraient des plis importants ou des paquets légers et peu encombrants à porter »12. Un siècle plus tard, au début des années 1990, je sillonnai les rues de Genève comme cyclo-messager dans la première compagnie établie de ma ville natale13.

Tu évoques la « colite », cette addiction à enchaîner les cols, « une bien curieuse maladie chronique ! Elle consiste, l’hiver, au coin du feu, à se pencher sur les cartes pour y rechercher fébrilement, les cols élevés à peu près cyclables et, les beaux jours revenus, aller les monter. L’épidémie se propage peu à peu avec les changements de vitesse. » 14 Chasseur de cols dans l’âme, tu ne t’épargneras ni le Tourmalet, le Parpaillon ou le St-Bernard15 (1903) et tant d’autres, turbinant au « moteur à pommes ». En ton lointain écho, j’ai dansé sur l’échine de la Terre, franchissant les hauts cols himalayens, pamiris et andins qui répondent si bien à mon esprit lunaire. Contrairement à toi qui a les pieds bien ancrés sur terre, je ne possède que deux mains gauches, tout juste assez bonnes pour tenir un guidon et taper sur un clavier. Trop haut perché, je n’ai pas le sens des affaires. Entre mille et une activités, tu as su flairer la vélorution en cours à Coventry à une époque d’effervescence économique européenne et même à convaincre les maîtres des forges stéphanoises à introduire le cycle comme production saisonnière !

Times are changing, la roue tourne

Tu auras pédalé toute ta vie, contre vents et marées, mais inlassablement dans le sens de l’Histoire avec un grand H, affirmant haut et fort que l’avenir du vélo se dessinerait sur de beaux lacets de cols grâce à ta Gauloise « polymultipliée ». Toujours en avance sur ton temps, tu n’avais que faire des contre-la-montre. A ta hauteur de vue s’époumonèrent tes détracteurs, Henri Degrange en tête du peloton s’opposa farouchement à l’utilisation en compétition de la roue libre (inventée en 1898) et du dérailleur qui n’y furent introduits respectivement qu’en 1912 et en 1937… Face à cet ancien coureur cycliste, créateur du premier Tour de France en 1903, tu décrochas tranquillement la lune la même année sur la piste caillouteuse du Ventoux en compagnie de Marthe Hesse,vêtue d’une longue robe et d’un chapeau comme l’exigeait la bienséance de l’époque. Elle fut la première femme à s’être hissée sur le géant de Provence. L’irréconciliable schisme entre le cyclotourisme dont ton « école stéphanoise » en fut le fer de lance et le cyclosport et le Tour de France date de ton époque.

Physiquement, nous n’avons aucun point commun. Sur les vieilles photos en noir et blanc, brille ton large front dégarni du haut de tes 1,65 m. Tes pieds se dissimulent dans des chaussettes de laine cerclés d’une paire de sandales. Ton regard de vieux singe cerné d’une paire de besicles, ta robe de bure et ta légendaire moustache de druide fonde une densité d’être. Tu es reconnaissable entre tous. Je me retrouver pleinement dans ton être distrait, dans ton âme d’anticonformiste, de libre penseur, me sens en pleine résonance avec ton monde.

Tu me fais penser quelque peu au grand géographe et anarchiste Elisée Reclus (1830-1905), ton aîné et contemporain, légumiste et espérantiste. Tu fus un épicurien, végétarien et espérantiste, adepte des bains de soleil, de la méthode Kneipp, un ascète qui savait vivre et s’octroyer quelques bons écarts. Ta force de frappe te permit de créer Le cycliste forézien en 1887, puis Le Cycliste, doyen de la presse sportive et premier journal consacré au vélo. Ton titre accueilli les premières narrations de voyage à vélo. Comme j’aurais voulu écrire dans ton journal !

Roule ta Gauloise, très cher Vélocio et rends-nous visite au pays bleu de ton enfance et du Ventoux. Là où je m’enracine et où tu avais institué « Pâques en Provence » et la langue vélocipédique. Nous parlons d’une seule voix : à la fonction vitale de pédaler, la montagne est consolatrice, le vélo est guérisseur. Tu avais rêvé qu’on répande tes cendres au sommet du géant, ce ne fut pas le cas. Mais tes facétieux amis à deux roues pensèrent à tout : j’ai eu vent qu’ils avaient emporté un Vélocio en paille sur La cime et l’avaient brûlé devant toi de ton vivant ! Les amis cyclos ne forment-il pas la famille qu’on s’est choisie ? Sacré Vélocio qui brûla de sa passion à négliger sa propre famille, que ton âme repose en paix au cimetière de Loyasse à Lyon ! C’est promis, dès que j’aurai tué l’arthropode, j’enfourcherai paisiblement mon vélo et réaliserai mon pèlerinage en ton nom.

Parmi tes nombreuses citations que j’ai fait miennes, je retiens avant tout celle-ci : « Faire œuvre utile, voilà la seule justification de notre existence. Donner à sa vie un but qui soit d’utilité générale et pouvoir dire en mourant : j’ai augmenté la richesse collective, le fond social (…) »

Depuis plus de deux siècles, le vélo est un sphynx qui renaît de ses cendres et accompagne nos existences. Homme de lettres et de l’être, à force de pédaler, vélhomme tu es devenu. Rayonnons une dernière fois sur selle que nous aimons! Le vélo est le pays de notre enfance. Notre pays c’est le vélo.

Claude Marthaler

Bibliographie :

Raymond Henry, Paul de Vivie, dit Vélocio : l’évolution du cycle et le cyclotourisme, Saint-Étienne/Ivry-sur-Seine, Musée d’art et d’industrie, 2005, 541 p. En 2019, j’ai rencontré brièvement Raymond Henry, Le biographe de Vélocio, devant chez lui, à Entraigues-sur-la-Sorgue. A 80 ans, il bricolait encore une maison pour y installer sa collection de vélos.  Charles de Vivie, Vélocio, Le Seigneur des Cyclos, auto-édition,2022.

1 Charles de Vivie, Vélocio. Le Seigneur des Cyclos, auto-édité Charles de Vivie, 2022, puis Le Vélosophe, édité en juin 2023 aux Editions du Palio

2 Le mot cancer tire son origine du mot latin homonyme qui signifie crabe. Le crabbe avec deux « b » est une type de frein de vélo,style cantilever, créé en 1902.

3 Les verbes « cycler »ou « vélocer » ont précédé l’emploi de « pédaler », mais ne sont plus guère usités aujourd’hui.

4 Une idée empruntée à feu le grand Michel Serres, Nos automobiles des fossiles, préface de A vélo citoyens !, coédition La boîte à outils et les Editons Plume de carotte, 2009

5 Maxime Aumon, Gravir la Toudra, éditions Elytis, 2022

6 Marc Augier, Eloge de la bicyclette, Rivages, 2010

7 Jeu de mot et allusion à un autre trip historique à vélo : Albert Hofmann, LSD mon enfant terrible, L’esprit frappeur, 2003. Le 19 avril 1943, le chimiste Albert Hofmann, sans en connaître les effets, avait décidé d’ingérer 0,25 milligramme de LSD, avant de rentrer chez lui, à Bâle, à vélo, au cours du trajet long de quatre kilomètres, ses sens se troublent, l’anxiété le gagne et il est en proie à des hallucinations : Hofmann vit le tout premier « trip ». « Tout ce qui entrait dans mon champ de vision oscillait et était déformé comme dans un miroir tordu. J’avais également le sentiment de ne pas avancer avec le vélo, alors que mon assistante me raconta plus tard que nous roulions en fait très vite », Chaque 19 avril, des personnes aux quatre coins du monde célèbrent cette découverte fortuite. Dans la communauté psychonaute, cette journée a son petit nom : le « Bicycle Day »..

8 Comme l’écrivit le facétieux pataphysicien Alfred Jarry :« L’homme s’est aperçu assez tard que ses muscles pouvaient mouvoir par pression et mon plus par traction, un squelette extérieur à lui-même. Le cycle est un nouvel organe, c’est un prolongement minéral du système osseux de l’homme.» N.B. : Le crabe aussi possède un exosquelette !

9 Simondon Gilbert, Du monde d’existence des objets techniques (1958), Paris : Aubier, 1989

10 Linda Lê, préfacière de Flann O’Brien, Le troisième policier, pour la version française : Phébus libretto, 2003

11 Voyage à vélo en Asie de 3 ans et 35’000 km (1988 et 1991).

12 On peut y lire : 20 centimes du kilomètre. L’aller simple est compté s’il n’y a pas de réponse à rapporter. Une augmentation de 1 centime par 100 mètres de dénivellation au kilomètre est appliquée. Vitesse garantie sur 200 km : 15 à 20 km/h en plaine, 10 à 15 en montagne.

13Nous portions un « bipeur » et une banane à la taille contenant de la petite monnaie. Au moindre appel, nous devions repérer au plus vite une cabine téléphonique. Seul l’un d’entre nous portais un Natel (l’ancêtre du portable) en bandoulière.

14 Le Cycliste, Févirer 1905, p.38

15 Seize ans seulement après Hornung Antoine et Graz Alfred, Au Saint-Bernard en tricycle, Première édition: 1883, Editions à la Carte, 2000, est sans doute l’un des premiers récits de voyage pédalé (à trois roues)