Great Divide #13, Benie
Publié le 30/08/2018
Benie aura passé cinq ans d’affilée à pédaler en Asie. Plus tard et toujours à vélo, elle traversera les Etats-Unis par deux fois, et en diagonale, puis d’Alaska jusqu’au Colorado. Elle passera autant d’années sur les routes que dans un monastère bouddhique chinois.
Nos routes se sont croisées maintes fois de par le monde:
Syrie, 1988 Lors de mon premier long voyage à vélo (1988-91) juste à la sortie d’Alep, je roulais avec Vincent, mon compagnon de route d’alors, quand soudain Benie arrivait dans l’autre sens,dans cette ville qui aujourd’hui, comme toute la Syrie, connaît une situation dramatique. Sur son vélo, reconnaissable en tous, était fixée une grosse boîte blanche à l’avant et surtout une guitare à l’arrière. Elle venait de chanter le soir passé pour une vingtaine de Syriens!
Pakistan, 1989 Benie m’attend par surprise à Gilgit, avec une poêle et de la pâte à crêpes. Nous pédalerons ensemble jusqu’à Skardu, atteindrons Ushe avec une jeep de militaires qui nous gaveront d’abricots. Nous effectuerons un trek de six semaines, pendant lequel nous aurons l’immense chance de rencontrer Little Karim (qui a gravi le Gasherbrum 2, 8035m, en1985; le Broad Peak, 8048 m) en 1986; le Gasherbrum 2 (8035 m) in 1988, neuf tentatives au K2, dont 3 à 100 mètres du sommet).
D’une gentillesse et d’une humilité à faire fondre le glacier du Baltoro, il nous prêtera gratuitement du matériel et nous invitera à gravir le modeste et non technique Gondogoro peak (5650 m).
Inde, 1990 En roulant au Ladakh, je croise Benie et Hermann, son compagnon d’alors entre Manali et Leh. Ils s’en vont rejoindre la plaine gangétique. Nous camperons ensemble.
France, 1992 Je la visite entourée de sa famille dans les Alpes françaises
Etats-Unis, 1997 Lors de mon tour du monde, je passe la voir à Denver, lire
lire « If you can ride, you can…! « (1997)
…et à nouveau, 21 ans après: 
L’amitié ne prend pas de rides….. et ses crêpes valent toujours autant le détour… 