Ararat #7: Ani, la cité mystérieuse

Publié le 02/09/2021

Plein nord, un dernier coup d’oeil à l’Ararat, sentinelle muette à travers le temps et l’espace

A son apogée, autour de l’an 1000, Ani fut la capitale arménienne des Bagratides et abritait quelques cent mille habitants. Au terme d’une longue journée, je l’abordai aux feux du couchant, sous l’angle féérique, un peu comme dans un rêve éveillé. J’ai eu la chance de dormir seul à la belle, « enfermé » discrètement derrière son enceinte sous un ciel étoilé et une lune encore bien pleine et les puissants projecteurs de la rive arménienne de la rivière-frontière Akhourian qui balayaient la nuit.
Des fragments d’éternité où se mêlent indistinctement l’appel du désert, les aboiements des chiens du village, la cruauté du génocide arménien et la magnificience délabrée d’églises encore debout,toute l’âme d’un lieu où se sont échouées par la suite plusieurs civilisations.

Ararat #7: Ani, la cité mystérieuse 1

Debout avant le lever du soleil, j’ai parcouru à pied pendant deux heures ce lieu magique dans un silence bienveillant et m’en suis extrait par une porte adjacente… avant que la cité ne s’ouvre aux premiers visiteurs.